A l'ère de l'informatique, les secteurs public et privé de Taiwan s'efforcent d'élever le niveau de leur technologie selon la conjoncture économique. Et M. Bill Gates, fondateur de la société Microsoft, un principal fabricant de logiciel du monde ayant eu un revenu net de 1,1 milliard de dollars américains en 1990, se rend régulièrement à Taiwan. Ses visites sont rentables puisque le marché de Taiwan que créent les fabricants d'ordinateurs individuels (OI) de Taiwan constitue un marché très important pour le système d'exploitation sur disques (ou DOS) et d'autres programmes de Microsoft. On y fabrique chaque année environ 2 millions d'ordinateurs individuels, soit 15% de la production mondiale et dont plus de 1,7 millions d'unités sont vendues au Japon.
Les ordinateurs individuels (OI) ainsi que tous leurs périphériques et le matériel des télécommunications (y compris le réseau de commutation numérique et les câbles en fibres optiques) ne sont que quelques-uns des produits de haute technologie que fabrique Taiwan. Les industries de main-d'œuvre traditionnelles dont les produits apparaissent encore sur la liste des exportations (chaussures, textiles, parapluies, bagages) furent les pionniers du développement de la haute technologie. C'est un chemin inévitable, non pas parce que c'est une étape naturelle d'un nouveau pays industrialisé (NPI), mais parce qu'il n'y a pas d'autres choix si Taiwan veut maintenir sa compétitivité. Selon M. Lee Hong-jen, chercheur du Comité consultatif des sciences et techniques du Yuan exécutif, de Chine risque de rester définitivement à la traîne, si elle ne poursuit pas son essor technologique et sa croissance économique. Elle doit prendre des mesures avant qu'il ne soit trop tard.
En effet, le gouvernement a toujours guidé d'une main heureuse la croissance économique. Et ses réalisations sont présentes dans beaucoup de domaines après ces vingt dernières années : une ascension étourdissante du revenu par habitant de 360 de dollars américains en 1970 à 7 509 en 1989, la plus grande réserve des devises étrangères du monde avec 68 milliards de dollars américains à la fin octobre 1990 et la 12e place mondiale parmi les pays commerciaux.
Mais les principaux avantages qu'ont créés la croissance économique des vingt dernières années ne sont plus si évidents. La main-d'œuvre à prix modéré fut un facteur essentiel qui a attiré les investisseurs étrangers et chinois. Les industries de transformation et de montage, qui ont été le fer de lance de la forte croissance industrielle, ont pris leur essor comme les fabricants de matériel original travaillaient pour des firmes étrangères. Malheureusement, les investisseurs se tournent vers d'autres horizons tandis que la monnaie locale était fortement revalorisée et que les coûts immobiliers et de la main d'œuvre montent en flèche. Ces deux dernières années, ces deux facteurs ont absorbé ses avantages compétitifs que Taiwan avait sur des pays, comme , ou l'Indonésie, qui se sont tous lancés dans la course à l'industrialisation.
A la percée d'un créneau sur le marché mondial, le terminal portable de télécommunications par satellite.
Mais dans cette prochaine étape, il faut que Taiwan trouve sa propre place dans le domaine de la technologie parmi d'autres concurrents. Heureusement, le gouvernement s'est aperçu de la nécessité du développement des sciences et techniques dès le début de l'industrialisation du pays. Et depuis, il y a mis la priorité et a changé de politique en fonction des besoins de chaque phase de développement des sciences et techniques. Ainsi, il a créé trois zones industrielles franches à l'exportation (ZIFE) dès la fin des années 60 pour encourager le développement des industries de main-d'œuvre tombées en désuétude dans les pays industriels, comme le Japon ou les Etats-Unis. La production de postes de radio à transistors et l'assemblage de téléviseurs sont les pionniers de l'industrie électronique taiwanaise. Les usines dans les zones industrielles franches à l'exportation n'exigeaient que de la technologie de niveau bas ou moyen, ce qui a permis de former aux techniques industrielles de base des ouvriers provenant du secteur agricole.
Aujourd'hui, l'industrie électronique est en plein essor et se place juste derrière les industries de haute technologie (automation, informatique, télécommunications et ingénierie biologique) dont beaucoup se sont installées au Parc scientifique et industriel de Sintchou. Plus de 100 entreprises de ce parc totalisant plus de 20 000 employés fabriquent des produits électroniques, tels que circuits intégrés, semi-conducteurs, composants d'optronique et à micro-ondes.
Les zones industrielles franches à l'exportation et le Parc scientifique et industriel de Sintchou ne sont en fait qu'une partie du plan de développement des sciences et techniques dressé par le gouvernement. On peut le diviser en trois phases. La première phase a mis l'accent sur l'amélioration de l'enseignement des sciences et l'encouragement des recherches de base. Les instituts de recherche des établissements de l'enseignement supérieur et les autres ont été établis dans les années 60 et le début des années 70. Des mesures ont été prises pour créer un climat favorable aux investissements et promouvoir le développement des industries de main-d'œuvre.
Avec l’autorisation de l’IRTI
La recherche et le développement, à plus grands frais, est un potentiel qui n'est pas négligé par les puissances technologiquement avancées. Ici, des essais sur la supraconductivité.
Dans la deuxième phase, l'intérêt s'est orienté vers la reconstruction économique et la restructuration industrielle. Il fallait mettre sur pied des industries de technologie et encourager la recherche industrielle. En fait, il s'agissait d'une intégration des efforts pour le développement. Après la première crise de l'énergie au début des années 70, le gouvernement s'est vite aperçu de l'importance de la recherche des sciences appliquées, indique M. Lee Hong-jen. Et lorsque la deuxième crise de l'énergie a frappé le monde, en général, et Taiwan, en particulier, il était évident que les industries de technologie devaient recevoir toute la priorité.
Plusieurs commissions et organisations furent instaurées dès la fin des années 70 et jusqu'au milieu des 80 en vue d'élever le niveau technologique du pays. On rechercha dans le cercles scientifiques étrangers des homme de sciences, dont les principaux venaient des Etats-Unis, de l'Europe et du Japon, pour former un Conseil consultatif des sciences et techniques en 1979. Il se compose à l'heure actuelle de 11 membres qui se réunissent une fois l'an et soumettent leurs études au Premier ministre. Leurs propositions exercent une grande influence sur les décisions politiques du gouvernement dans le domaine des sciences et techniques.
Avec l’autorisation de l’IRTI
Parmi les applications nombreuses de la technologie de pointe, le polissage du verre.
Pour évaluer les besoins techonologiques de l'économie, des hommes de science, des chercheurs, des responsables des instituts de recherche, d'entreprises privées et des agences de l'Etat ont participé aux trois Conférences nationales des sciences et techniques tenues de 1978 à 1986. Ils ont également dressé des plans qui assurent à la course vers la technologie avancée le maintien de la compétitivité sur le marché mondial. De plus, il ont mis l'accent sur la recherche et l'acquisition des technologies avancées et nouvelles, ainsi que sur la formation professionnelle.
Ces programmes couvrirent un vaste champ d'intérêt. Les plus saillants sont l'introduction systématique de la technologie de pointe des autres pays et son transfert à Taiwan, le renforcement de la recherche entre les disciplines et l'organisation de la recherche et du développement, et des conditions meilleures pour ce dernier domaine à Taiwan. Afin de soutenir l'essor des domaines stratégiques précisés dans les programmes, plusieurs centres de recherches et de développement ont été établis, comme l'Institut de l'industrie informatique (III), l'Organisation de recherches et de services de l'électronique (ORSE) et l'Organisation de recherches et services de l'énergie et des mines (ORSEM) au sein de l'Institut de recherches technologiques industrielles (IRTI).
Le plan décennal de développement des sciences et techniques, mis en œuvre en 1986, a marqué le début de la troisième phase qui est probablement une véritable gageure pour l'accès de Taiwan à la technologie de pointe. Un point essentiel pour ce progrès est l'augmentation des investissements dans la recherche et le développement, notamment dans le secteur privé.
Les crédits pour ce domaine manifestent à Taiwan deux grandes faiblesses par rapport aux autres pays industriels. Leur total absolu n'est d'abord qu'une petite partie de celui des grandes puissances industrielles (2,6 milliards de dollars américains à Taiwan contre 120 milliards aux Etats-Unis ou 73 milliards au Japon). Cela indique que Taiwan a dû faire un choix pour une recherche originale et qu'elle continue de dépendre de transferts de technologies dans l'acquisition de technologies nécessaires à sa survie et son rang dans la compétition internationale. La part du produit national brut de Taiwan (1,7%) réservée à la recherche et au développement est moindre que celle de l'Allemagne (3,2%), qui est la plus grande des pays industriels, et du Royaume-Uni (1,88%) ou de du Sud (1,93%).
La structure des industries de Taiwan comporte bien entendu des contraintes pour l'essor de la haute technologie. Les petites et moyennes entreprises (PME) composent 98% du secteur industriel. Mais leurs faibles ressources ne leur permettent pas de plus grands investissements dans la recherche et le développement ni une transformation des vieux modèles de production de main-d'œuvre. Les produits de technologie avancée exigent des capitaux importants et chargés de risques. Pour qu'un produit survive, il doit rester compétitif en maintenant un niveau supérieur dans son créneau et s'adapter rapidement à un changement technologique. L'insuffisance des chercheurs qualifiés est aussi un obstacle à surmonter.
Pour pallier à ces désavantages, l'Institut des recherches technologiques industrielles (IRTI) a été fondé en 1973. Il est dès lors le centre de développement des industries de haute technicité. Cet institut, financé par l'Etat, dispose de plus de 5 000 employés pour remplir des missions d'envergure. Ils étudient diverses recherches appliquées qui peuvent aider les petites et moyennes entreprises de Taiwan à perfectionner la qualité de leurs produits et à améliorer leur production. De plus, l'exploitation de nouvelles technologies, indique M. John Fu, directeur de et de de la technologie à l'institut, doit prédisposer les entreprises de haute technicité à une meilleure compétitivité sur le marché mondial. L'institut soutient toutes les recherches sans propriété dans la technologie de pointe.
Les recherches à moyen et long terme constituent 50-60% des projets de l'institut, dont la plupart sont financés par l'Etat. Leurs résultats sont transférés au secteur industriel. Les recherches à court terme sont aussi effectuées à l'institut par contrat avec des entreprises privées. Pour obtenir les licences de production ou d'adoption, un service annexe de l'institut est responsable des formalités administratives auprès des technologies de l'étranger. Son plus beau fruit est la production de circuits intégrés (CI), une technologie transférée des Etats-Unis en 1976. L'industrie informatique et électronique qui se place aujourd'hui au 7e rang mondial le lui doit en grande partie.
D'autres produits développés par l'institut comprennent la bande numérique accoustique qui remplacera prochainement le disque compact, l'imprimante à laser de fabrication entièrement taiwanaise, le capteur d'image photoélectrique couplé, accessoire indispensable des caméras vidéo, des magnétoscopes et des télécopieurs. Actuellement, le Japon, les Etats-Unis et Taiwan sont seuls capables de produire le capteur dans le monde. L'institut a, pour sa part, fait breveté ses propres inventions (une centaine en 1989), comme le recomposeur automatique de numéro de téléphone, le mini-injecteur d'essence et l'appareil pour contrôler la coupe au laser.
L'Institut de recherches technologiques industrielles (IRTI) a à son tour transféré des technologies qui ont permis le lancement des industries de l'informatique, de la télécommunication et de la technologie des matériaux. Par ailleurs, il a aussi effectué des recherches pour les industries traditionnelles afin qu'elles puissent entrer dans le monde de la technologie avancée ou améliorer la qualité de leurs produits. Ainsi, le parapluie, un produit traditionnel, conçu par l'institut, est léger et capable de se courber au vent grâce aux manche et joints en plastique capables de résister aux bourrasques subtropicales. L'exportation annuelle de plus de 17 millions de parapluies de Taiwan représente environ 70% du marché.
La visualisation des images à l'aide d'un scanneur manuel.
Il prépare déjà le développement de technologie dans sept domaines : l'aéro-spatiale, l'électronique, l'ingénierie chimique, l'informatique, le contrôle de la pollution, l'optronique et les soins médicaux. Ce dernier domaine est en prévision de la prochaine mise en vigueur de la sécurité sociale complète en 1995 à Taiwan. Si la recherche en technologie aérospaciale est à long terme, d'autres se poursuivent, notamment dans le domaine de la défense nationale et l'aéronautique civile, afin de mieux profiter des applications déjà opérées sur les instruments de précision et la technologie des matériaux.
Il a non seulement contribué à des technologies essentielles du secteur industriel, mais il est aussi devenu le « berceau des talents » où puisent les entreprises privées, la plupart du Parc scientifique et industriel de Sintchou. Un simple coup d'œil sur le parc permet vite d'établir la liaison évidente des technologies clés et des compétences entre les entreprises privées et l'institut. En effet, la perte du personnel qualifié va justement au profit des industriels, explique M. Shih Chin-tay, vice-président de l'Institut des recherches technologiques industrielles. Il s'agit d'une rotation de personnel qui atteint 15% des effectifs, et chaque année environ 800 employés de l'institut rejoignent le secteur privé ou fondent leur propre entreprise.
L'United Microelectronics Corporation, fabricant de semi-conducteurs, est la première entreprise qui s'est détachée de l'institut avec la moitié de son capital fournie par l'Etat. Cette sorte de soutien public pour le lancement d'industrie stratégique est un environnement positif pour de nouveaux concepts et entreprises. Il offre un attrait idéal aux ingénieurs, chercheurs et hommes de science de Taiwan en les persuadant de rentrer au pays après des études avancées à l'étranger.
Le Parc scientifique et industriel de Sintchou est si attractif que l'Etat a pu réduire son rôle financier dès que les entreprises ont quitté les lieux. Celles de technologie avancée ont pu ainsi survivre dans leur créneau, ce qui représente un résultat des plus heureux des efforts de l'île dans le domaine technologique. Le parc a apporté tout seul un revenu de 2,2 milliards de dollars américains en 1989. Son taux moyen de croissance annuelle a été remarquable avec 60% depuis 1986. Le développement du parc ces dix dernières années est phénoménal, dit M. Hsueh Hsiang-chuan, directeur général du Parc scientifique et industriel de Sintchou.
Il note que le parc a été fondé pour justement fournir un environnement à la recherche, au transfert de technologie et au développement de technologies par des entreprises qui seraient les avant-gardes de l'ère de la technologie avancée de Taiwan. Certes, au début, ce fut l'installation de multinationales, comme Philips. Malgré un assemblage de leurs produits assez distinct de la recherche et du développement, le Parc a joui de leur réputation tandis que les produits taiwanais pénétraient le marché international. Quand le coût de la main-d'œuvre est montée en flèche, les multinationales se sont déplacé vers des pays moins développés, comme où le coût de la main-d'œuvre vaut un cinquième de celui de Taiwan. M. Hsueh Hsiang-chuan estime que leur départ a été positif en ce sens qu'il a permis une restructuration industrielle et une accélération du développement technologique de Taiwan.
Un produit du transfert de la technologie de pointe : l'avion de combat conçu et fabriqué à Taiwan.
Les entreprises du Parc fonctionnent toutes par elles-mêmes. La moitié d'entre elles a été lancée par des Chinois d'outre-mer et d'autres rentrés au pays qui tous ont été attirés par les services du Parc et les perspectives de rentabilité. L'autre moitié l'a été par des hommes de science et des ingénieurs chinois de Taiwan ou par des anciens chercheurs de l'Institut.
Tecom, une entreprise remarquable du Parc dans les télécommunications, fut fondée par M. Liu Chiao-kai, son président et ancien président des Laboratoires Bell. Elle est connue pour son standard téléphonique privé et son réseau téléphonique de communication entre succursales ou autres liaisons privées. Environ 100 personnes (un sixième de ses effectifs) travaillent dans la recherche exploratoire et le développement en vue d'en commercialiser les résultats. Elle a démontré ses qualités de pionnier dans les télécommunications. Au printemps 1989, elle a commencé à travailler sur un réseau de terminaux secondaires qui ne requiert pas un central de commande pour l'ensemble d'un réseau téléphonique privé. En effet, chaque appareil-récepteur est en soi un petit standard dans le réseau. Ce système est maintenant en vente dans huit pays, dont le Royaume-Uni, , l'Italie et les Pays-bas.
Tecom fabrique lui-même près de 80% des composants de ce système, le reste est fourni par des sous-traiteurs hors du Parc. La production en sous-traitance est une des caractéristiques des entreprises de technologie avancée de Taiwan. C'est à la fois un moyen de réduire les coûts généraux et une possibilité aux autres entreprises de profiter de la technologie en place et de rehausser leur niveau. « On a lancé la compétition. Les autres feront des innovations sur notre idée, mais pour l'instant, nous sommes en avant », dit M. Liu Chiao-kai.
Au cours d'une visite à Tecom, M. Lee Teng-hui, président de la République de Chine, s'enquérit des intentions de la société. Et M. Liu Chiao-kai de lui répondre qu'il lui était impossible de se déplacer à l'étranger parce qu'il ne pourrait plus disposer des industries satellites qui fabriquent la plupart des composants de ses produits. De plus, les produits de Tecom, nouveaux et d'avant-garde, doivent être fabriqués sur place, notamment les composants essentiels. La formation d'ouvriers et de sous-traiteurs moins qualifiés serait une trop grande perte de temps et d'argent.
Le Mois de l'Informatique de Taiwan permet à tous jeunes de s'initier à cette science, et surtout de connaître les dernières nouveautés.
Les débouchés sont primordiaux pour les industries de technologie avancée. Microelectronics Technology Company qui fabrique des articles de transmission à micro-ondes, comme les antennes paraboliques de bandes C et KU, et des réseaux de communication numériques à micro-ondes est une des firmes qui a le mieux réussit en établissant des débouchés sûrs. Elle fabrique aussi le terminal portable de télécommunication à double tension et d'un poids total de 80 à . Elle assure sa compétitivité grâce à l'exclusivité de ses produits. Le coût brut du matériel et la main-d'œuvre qualifiée, essentiels à la fabrication de ces produits, dissuadent les concurrents, dit M. Tai Hsueh-wen, porte-parole de Microelectronics.
Les industries d'appareils électroniques, de la communication et d'ordinateurs de Taiwan battent le record par leur croissance. Désignées par la Commission d'Etat de l'Economie comme le fer de lance des industries stratégiques, elles devront maintenir Taiwan dans la compétition mondiale du XXIe siécle. Celle d'ordinateurs individuels auront probablement un avenir brillant dans le domaine informatique à l'échelle planétaire.
La recherche et le développement d'ordinateur individuel ont été les travaux principaux du secteur privé. Acer et Mitac, deux fabricants installés dans le Parc de Sintchou ont fait des progrès rapides et surprenants. Ce secteur illustre particulièrement la place respectable que Taiwan doit occuper sur le marché de la haute technologie si dynamique, si risqué et si concurrentiel.
Ce secteur a dû combattre la mauvaise image qu'il avait reçu d'avoir fabriqué des sous-produits d'Apple II et violé les droits de propriété technologique d'ordinateur et de progiciel. Aujourd'hui, il produit les produits compatibles avec IBM dont l'infrastructure ouverte offre aux fabricants taiwanais l'utilisation de composants d'Intel et du système d'exploitation sur disques de Microsoft. L'Institut des recherches technologiques industrielles a exploité la technologie des appareils interface qui a obtenu un brevet permettant aux fabricants d'ordinateur individuel d'exporter leurs produits, notamment aux Etats-Unis. Regardant vers l'avenir, ces fabricants ont commencé à exploiter la technologie qui leur donnait la possibilité de développer leurs propres progiciels, ainsi qu'un ordinateur individuel entièrement fabriqué à Taiwan.
Photographies de Chung Yung-ho.